Mainzac, 40 km - 04.08.12
Une grande journée s'annonçait pour Luduenn et moi puisque nous courions notre première 40 km SHF qui devait nous permettre en même temps de prétendre participer à la finale nationale jeunes chevaux à Uzès au mois d'octobre qui concrétiserait l'aboutissement du travail effectué avec ma petite depuis notre rencontre.
Les frasques "zébulesques" de Cleyrac m'inquiétaient un peu et j'espérait vraiment que la miss soit dans un meilleur jour à l'entrée dans l'aire des contrôles vétos...
Pour me soutenir et m'aider à gérer mon petit monstre gris, Sophie (et Angel) se joignaient à mon père pour l'assistance ; mais c'était sans compter sur la présence de mon chéri qui joue les photographes pour immortaliser cette belle journée qui marque en même temps mon anniversaire.
Sophie, Angel et mon père : prêts à l'action aux points d'assistance
Malgré un lever très très matinal (4h30) et presque 3 heures de route, Miss Luduenn semblait disposée à me faire plaisir, dès notre arrivée sur le site, puisqu'elle affichait un calme olympien. Le contrôle vétérinaire initial nous le confirma rapidement puisqu'elle affichait une décontraction totale et 36 pls/min !
Ce fût déjà satisfaite que nous prenions le départ de la première boucle de 22 km, accompagnées d'Arnaud, le mari de Lydie (cf : course de Loubès-Bernac : http://leschevauxdekrn.canalblog.com/archives/2012/04/29/24130176.html), sur Nubia, qui courait la 20 km.
Dès le départ ma fifille affichait une certaine motivation et se montrait frustrée d'être contrainte à une allure modérée en vue de l'effort à venir. Nous suivîmes deux autres cavaliers durant les premiers kilomètres, mais la demoiselle se montrant désireuse d'accélerer un peu, nous dûmes les dépasser rapidement.
Luduenn était adorable, dynamique sans trop vouloir tirer. Je la sentais ravie d'être en tête.
Luduenn et moi, accompagnées par Arnaud et Nubia sur la 1e boucle :
Première assistance :
Au fil des kilomètres, la motivation de Luduenn ne baissait pas, elle se montrait attentive et allante comme au départ, ouvrant la voie à la jument d'Arnaud, débourrée depuis peu.
Deuxième assistance :
Plus les kilomètres avançaient et plus Luduenn se détendait en conservant toujours la même cadence qui alliait l'efficacité tout en gardant ses forces pour la suite.
3e assistance :
A la fin de la première boucle, j'étais déjà très satisfaite de ma petite, qui ne montrait pas de signe de fatigue. J'étais confiante pour la suite. Restait juste à savoir si elle garderait son calme lors des contrôles vétérinaires... Vu cela, Sophie me conseilla de la passer rapidement au contrôle, avant qu'il n'y ait trop de chevaux dans l'aire, ce qui pourrait être source de stress. Pour cela, elle contrôla sa fréquence cardiaque, et dès que celle ci fût en dessous de 64 pulsations éliminatoires, nous la présentâmes.
Sophie la mesura à 50 avant l'entrée aux côtés des vétérianaires. La miss s'ébroua, et le Dr P la mesura à 60... mais nous passions !
Fin de la première boucle :
Contrôle intermédiaire :
Pause casse-croûte et soins pour la miss :
L'équipe veille :
Arnaud et Nubia :
Coaching par les pros :
Coucou copine !
Une heure après l'arrivée de la première boucle, Luduenn et moi nous élançâmes sur la deuxième boucle de 22 km.
Au départ j'étais légèrement inquiète du fait que nous allions courir seules, puisqu'Arnaud et Nubia avaient terminée leur épreuve. Mais comme l'a souvent dit Sophie, quand on ne connaît pas les personnes avec qui on courre : mieux vaut courir seules que mal accompagnées ! De plus, le parcours étant le même qu'une heure auparavant (et très bien balisé), il y avait peu de chances que je me trompe de chemin...
Je règle la montre Gps offerte par mon chéri pour mon anniversaire :
Allez, on part sur la deuxième boucle :
L'attitude de ma grisette me ravissait de kilomètre en kilomètre : elle ne fléchissait pas et gardait un rythme bien cadencé. Les sensations étaient merveilleuses et les paysages variés très sympathiques.
Première assistance, bis :
Nous avalions les kilomètres et Luduenn montrait l'envie de relancer de plus en plus. Je résistais à notre envie commune d'accélérer et tentais de garder ses forces jusqu'à la fin.
Au milieu du parcours, une sensation m'envahi : j'avais la nausée. Je tentais d'expliquer cela mais n'y parvenais pas. J'avais pourtant bien mangé mais pas trop. J'avais chaud, même si la température était correcte et avoisinait les 25°c. Plus les kilomètres avançaient et plus cette sensation de chaleur et cette envie de vomir était présentes. Je me surpris même à avoir les idées ralenties. Je négociais moins bien les irrégularités du terrain. Luduenn, elle était parfaite, infatigable, motivée, dans un délicieux galop rythmé, mais j'avais l'impression qu'elle abordait de plus en plus seule les virages et qu'il allait s'en falloir de peu de temps avant que je ne fasse un malaise vagal. Je pensais à mes objectifs de course à venir et aux récits de Sophie sur des courses mythiques telles que la 160 km de Florac ou la 2x100 de Montcuq. Je me disais que si je devais m'évanouir en selle sur une 40, je ne valais rien ! Et d'un seul coup, l'évidence me frappait : il me fallait boire !
Quelques minutes plus tard, au bout d'une longue route, je distinguais mon équipe de sauveurs au second point d'assistance ! Je leur fis signe de loin de me préparer une bouteille d'eau qui se révéla salvatrice ! Je revivais !
Deuxième assistance = il fait chaud, je suis au bord du malaise vagal, Luduenn n'est pas la seule à boire :
Nous repartîmes en forme et plus motivées que jamais sur le reste du parcours. Luduenn avalait les kilomètre avec une motivation grandissante. Elle me surprenait agréablement de minute en minute. Je savais avant de nous engager qu'elle était prête, mais je ne pensais pas qu'elle se révélerait aussi à l'aise !
La troisième assistance confirma que nous conservions l'avance initiale sur le couple suivant. De son côté, Luduenn demandait de plus en plus à allonger son galop. Elle voulait voler, mais nous étions déjà dans la limite maximale de la vitesse imposée. Il me fallait modérer ses ardeurs, non plus pour l'économiser, mais pour ne pas dépasser la moyenne de 15 km/h imposée.
Je surveillais scrupuleusement le temps indiqué par mon Gps en voyant réduire la distance nous séparant de la ligne d'arrivée. Puis, lorsque je fût certaine que nous ne serions pas pénalisées, je laissais galoper ma grisette comme elle le demandait, jusqu'à l'arrivée.
Passage de la ligne d'arrivée :
Une fois descendue, nous nous empressâmes de désseller ma pépette afin de la rafraîchir dans le but de faire ralentir son rythme cardiaque en vue du passage vétérinaire final, véritable Sésame du jour !
On rafraîchit :
Contrôle du cardiaque :
Un petit coup en passant :
Nouveau contrôle du cardiaque :
On part au contrôle :
Verdict... Cardiaque à 43, c'est bon ! Je suis aux anges ! Luduenn m'offre un magnifique cadeau d'anniversaire !
Détente avec la copine du jour :
Nous reprenons la route, le coeur gonflé avec, dans la tête, le rêve d'une prochaine échéance sur 60 km !
Petite vidéo montage :
Photos d'Eric Trescazes :
Merci à Arnaud et Nubia pour leur agréable compagnie sur la 1e boucle.
Un grand merci à Sophie pour tous les précieux conseils qu'elle m'apporte au quotidien, en supportant mes nombreux doutes... Merci aussi à Julien et Manu pour leur patience lors de nos nombreux appels téléphoniques à rallonge ! ;-) Je remercie aussi Angel qui, du haut de ses 5 ans, a eu la patience d'accompagner mon assistance alors que sa maman ne montait pas.
Encore merci à mon chéri pour sa présence en ce jour spécial, et ce malgré ses réticences envers ma passion. Merci aussi pour ce joli reportage photo/vidéo.
Et bien entendu : merci à mon père pour son soutien indéfectible !
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